lundi 1 novembre 2010

aimer un con




c’est pas facile, tu sais
d’aimer un con comme toi
y a des doutes, y a des « mais »
et des « n’importe quoi ! »

au début je croyais
que de t’ouvrir mes bras
tu t’y précipit’rais
mais au lieu de cela

tu pousses des cris d’effraie
comme si t’as peur de moi
et de nous le plus niais
n’est pas celui qu’on croit

« t’es con comme un balai,
tu ne me mérites même pas ! »
c’est tout c’ que j’ai trouvé
pour me garder de toi

et toi, tu restes planté
l'air de qui comprend pas
les bras ballants, gêné
« qu'est-ce que j' peux faire pour toi ? »

une telle naïveté
me désarme à chaque fois
tout est à r'commencer
vraiment, j' mérite pas ça

c’est pas facile, tu sais
d’aimer un con comme toi
y a des doutes, y a des « mais »
et des « n’importe quoi ! »



dimanche 31 octobre 2010

Thé ou café ?




Thé corsé ou parfumé
Pour le petit déjeuner
Du nanan pour les gourmets
Avec un nuage de lait

Il n’y a pas qu’ les Anglais
Pour savoir le préparer
Feuilles, mouss’line ou bien sachets
Un pot d’eau chaude et c’est prêt

Darjeeling, Russian Earl grey
Nature, fumé ou sucré
Rien de mieux pour le goûter
Assis dans un salon... de thé !

Alors pour vous ça sera
Petit thé ou grand café ?

Cent pour cent arabica
Robusta, serré, déca
Venu de Quillabamba
Rwanda, Guatemala

Vraiment le nec plus ultra
Pas pour rien boisson des rois
Termine souvent le repas
Avec un sucre, un chocolat

Commandé au bar d’en bas
On l'appelle alors caoua
Pour lutter contre le froid
Avec une goutte de calva

Alors pour vous ça sera
Petit thé ou grand café ?


mardi 26 octobre 2010

pourquoi je n'aime pas les pourquoi ?




un ami m’annonce la rupture consommée avec celle qui fut sa compagne pendant trois ans et plus
je ne m'attriste pas sur son sort, pour quoi faire ? c'est sa vie, je n'ai pas à m'immiscer là-dedans, encore moins à faire de commentaires, les histoires comme les ruptures n'appartiennent même pas aux personnes qui les vivent, les rationalisations sont à mon sens oiseuses, qu'importent les pourquoi ? ils changeront au fil du temps, avec le recul, la mémoire est si capricieuse... et nous faisons tous montre d'une cécité mnésique accommodante pour ne pas nous encombrer de regrets ou de remords...
enfin, pas tous, à écouter ceux et celles qui passent dans mon bureau vider leur sac et mes paquets de bonbons : beaucoup expriment leur rancœur, accordent à l'autre tous les vices et tous les torts, ne mâchent pas leurs mots, ont la dent dure et la larme facile
le plus souvent, je les écoute d'un oreille distraite, peu m'en chaut de leurs jérémiades, ils sont terriblement égoïstes ceux-là qui ne savent que se plaindre et se lamenter sur l'injustice du monde sans se remettre eux-mêmes en question...
je réprouve les "pourquoi" des cartésiens convaincus, je n'y vois que la quête triste d'une vérité illusoire, je leur préfère les "comment" qui permettent de garder le cap, lège, vers l'avenir ; certes, nous ne pouvons nous défaire complètement de notre passé -et pour cause !- mais autant ne pas s'y complaire
la réponse à un "pourquoi" n'est qu'une réponse parmi d'autres, même pour les questions scientifiques, les réponses sont sujettes à caution : il nous faut garder à l'esprit qu'une réponse n'est recevable qu'en tenant compte de sa contextualisation (histoire, géographie, culture, vécu, moral, psychisme, santé, et j'en passe...) et ne jamais enclore notre regard d'œillères qui aveuglent aussi bien notre entendement : la bêtise est sans doute la pire tare qui soit
le plus à craindre, donc, est de s'attacher à une version de l'histoire (amour/rupture) et de la rabâcher mot à mot sans plus faire attention à ce qu'elle raconte vraiment
je n'en démordrai pas : le contraire absolu de l'amour, c'est la bêtise

ce qui m'affectait hier était la perte d'une illusion, d'un rêve, j'aime bien savoir que les gens s'aiment, c'est con, je sais, mais l'idée que "ça existe" me plaît, ça rend le monde plus... beau ! tout simplement... je m'autocite (le comble de la vanité, n'est-il pas ?!!) :
 
"je me rappelle James Stewart dans le film Harvey (il y interprète Elwood P. Dowd, un original qui prétend être accompagné en permanence par son ami Harvey, un lapin géant invisible, avec lequel il converse souvent : un Pooka, pour qui connaît), quand il disait "pendant de longues années, j'ai été intelligent, et puis j'ai choisi d'être aimable, et la vie est beaucoup plus agréable ainsi" (ou un truc du genre), et j'ai toujours voulu suivre ce précepte... (dévoyée par le cinéma ? même honte !!!)"

vendredi 19 mars 2010

l'amour, ça s'explique pas




tout ce que tu voulais savoir
c’était pourquoi je t’aimais
inlassablement, tous les soirs
c’est tout ce que tu me demandais

combien de fois, combien de fois ?
est-ce que tu le sais bien toi-même ?
tu m’as harcelée avec ça
que je te dise pourquoi je t’aime

REFRAIN :
ce que tu ne comprenais pas,
alors que moi ça me va comme ça,
c’est que l’amour, ça ne s’explique pas,
faut se laisser vivre tant qu’il est là

t’as tout gâché, il est trop tard
je me suis posé des questions
franch’ment c’était pas beau à voir
j’admets que tu avais raison

cet amour était une folie
j’en suis revenue vite, crois-moi
j’ me demande encore c’ qui m’a pris
je reviens de loin, hou la la !!!

REFRAIN :
ce que tu ne comprenais pas,
alors que moi ça me va comme ça,
c’est que l’amour, ça ne s’explique pas,
faut se laisser vivre tant qu’il est là

puisque tu me l’as demandé
j’ai préparé ma petite liste
de ce qui n’ pouvait pas aller
mais c’est bien parce que tu insistes

d’abord, il faut bien être honnête
au lit, t’étais vite fatigué
pi t’assurais pas comme une bête
autant dire que j’étais frustrée

REFRAIN :
ce que tu ne comprenais pas,
alors que moi ça me va comme ça,
c’est que l’amour, ça ne s’explique pas,
faut se laisser vivre tant qu’il est là

tu m’aurais voulu pudibonde ?!!
de nous deux, c’est toi le coincé !
allez, c’est pas la fin du monde
tu avais bien d’autres qualités

laisse-moi juste réfléchir un peu
à ce qui me plaisait en toi
qui faisait qu’ ça collait, nous deux
avant que ça vire au chemin de croix…

REFRAIN :
ce que tu ne comprenais pas,
alors que moi ça me va comme ça,
c’est que l’amour, ça ne s’explique pas,
faut se laisser vivre tant qu’il est là

t’es pas beau, pas drôle, pas gentil
tu bois, tu fumes, et ton PC
est certainement mieux loti
que moi, pauvre fille délaissée

pendant que tu jouais en réseau
avec tous tes potes virtuels
j’ me faisais offrir le restau
par des types tellement plus réels…

REFRAIN :
ce que tu ne comprenais pas,
alors que moi ça me va comme ça,
c’est que l’amour, ça ne s’explique pas,
faut se laisser vivre tant qu’il est là

je rentrais en catimini
tu ne te rendais compte de rien
c’était parfois plus de minuit
voire… hum hum… le petit matin

voilà, c’est ça qu’ j’aimais en toi
je te trompais impunément
tu n’as jamais douté de moi
je te trouvais attendrissant

REFRAIN :
ce que tu ne comprenais pas,
alors que moi ça me va comme ça,
c’est que l’amour, ça ne s’explique pas,
faut se laisser vivre tant qu’il est là